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Une vie qui continue dans le bon sens...

Pays du monde

Chez Enkhtuya, aux portes de la Sibérie...

Dernière mise à jour : 24 déc. 2023


MONGOLIE

Oulan Bator - Erdenet - Lac Khövsgöl



Préambule

J'ai dû certaines fois vous paraître acerbe dans mes derniers articles. Oui, j'avoue !

Ma part de travail dans notre grand voyage étant d'étudier puis de prévoir tant les destinations que les logements, transports et visites, il est entendu que la géopolitique arrive en tête de liste, déterminant ainsi la suite de notre périple dans les meilleures conditions.


Plus les mois passent, plus je m'aperçois que ma lecture de l'actualité donne raison à mon analyse, le tout conforté par ce que je vois dans nos voyages. Depuis nos mésaventures au Sénégal en 2021/2022 (conf article"escapade en Gambie"), absolument tout ce que j'entrevoyais est advenu sur la scène internationale...jusqu'au réveil sur le pillage des richesses des anciennes colonies (art. Madagascar: "Chercher à comprendre, c'est désobéir !") avec pour aboutissement les tous derniers événements au Niger, qui, à n'en pas douter, vont changer la face du monde occidental.

Troublant ? Assurément pas ! Juste logique si on prend la peine de lire entre les lignes, d'où cette colère qui monte insidieusement en moi depuis deux ans et demi.

Pour résumer, je suis en passe de devenir une vieille bique aigrie ;-)))

Vous l'avez tous remarqué ?

Cette révolte intérieure est sans doute à l'origine de cette fatigue extrême, peut-être UNE DES causes de mes récents problèmes de mobilité. En gros, je me vide de mon énergie au point d'être littéralement clouée au sol.

Mes potes qui m'ont connu en 2016 vont se souvenir de cette phrase que je répétais à loisir alors que je découvrais les joies du vol libre : "Il me faut prendre de la hauteur !".

Époque et raisons différentes, il m'est devenu vital de dépasser cette colère pour continuer d'avancer.

Notre trip au lac Khövsgöl sera l'occasion rêvée pour entreprendre un nouveau reset !


Avant de quitter la capitale pour le grand Nord, il nous reste quelques belles journées à déambuler dans cette ville.

Nous découvrons le tout nouveau musée Gengis Khan à deux pas de notre appartement.

Construit sur sept étages, notre visite se fait naturellement, à commencer par la période du deuxième siècle avant notre ère et ainsi de suite jusqu'au 13ème, époque des derniers grands Khans, descendants du grand empereur.


La Mongolie a, de tout temps, subi les assauts des envahisseurs tels les turcs tsaatans aujourd'hui implantés au Nord ou les ouïghours en Mongolie intérieure. Mais les mongols ont aussi étendu leur influence jusqu'aux portes de l'Europe et ainsi fondé "l'Empire de la paix" sous Gengis Khan. En effet, cette longue période de grand calme a favorisé les échanges commerciaux qui empruntaient tous la route de la soie et venaient inonder le moyen orient et le pourtour méditerranéen. D'ailleurs, c'est exactement ce que la Chine est en train de remettre en route dans le nouveau plan d'échange international, celui des BRICS.


Les trésors archéologiques mongols sont impressionnants tant du point de vue de leur diversité que de leur conservation.

Les artefacts ici présentés ont tous été exhumés de tombeaux d'envahisseurs ou de dignitaires mongols des périodes les plus anciennes. Le climat continental extrême de la Mongolie a permis leur remarquable conservation et c'est ainsi que l'on peut découvrir des tenues vestimentaires luxueusement ornées de broderies précieuses, des outils, des armes, des pièces de monnaie et d'ornement, des bottes de cuir en parfait état et des chausses de laine bouillie. Une merveille !


Musée Gengis Khan

A chaque niveau son époque retracée sur écran géant ! Ainsi, nous comprenons l'étendue de cet empire au 13ème siècle et la stabilité régionale qui en a résulté. Passionnant !

Nous sortons enchantés de cette parenthèse historique.


VIDÉO :

Empire Mongol au XIII ème siècle


Nous découvrons aussi de nouveaux temples lamas et bouddhistes en plein centre ville ainsi que le dernier palais encore debout à ce jour, celui de Bogdo Khan, dernier empereur au début du 20ème siècle.

La nourriture variée nous ayant quelque peu manqué au cours de notre road-trip, nous nous offrons d'excellents déjeuners dans de prestigieux restaurants (25 euros/pax, boissons comprises: une tuerie !).

Puisque nous nous sommes établi en "longue durée", nous reprenons aussi notre quotidien, faisant notre shopping et nos courses en bas de chez nous, fréquentant le coiffeur, le médecin et le dentiste (histoire de faire un petit bilan annuel).

La vie est douce et je traîne en "pyjmute" toute la matinée.



Temple Lama


Palais d'hiver du Bogdo Khan



Nous quittons Ulaan Bator le 24 juillet, direction Khövsgöl et son lac aux eaux cristallines.

Nous adorons voyager en train couchette et c'est à bord du tortillard de nuit que nous rallions Erdenet, ville industrielle du Nord-Ouest sans grand intérêt si ce n'est sa mine de cuivre gigantesque (la 3ème du monde) et son bouddha d'or monumental. Il nous faudra donc 13h de trajet en train pour parcourir les 390 km qui nous séparent de la capitale. Mais, peu importe, puisque le confort est maximal, comme d'hab !


Oulan Bator - Erdenet

(voyage en train de nuit)

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Erdenet


De là, Zaya, notre guide francophone, passe nous chercher avec notre chauffeur et nous prenons aussitôt la route pour le grand lac, aux portes de la Sibérie, à 9h de route .

Les paysages sont somptueux !

Les vallées agricoles sont couvertes de fleurs de colza et les montagnes changent de couleur à chaque détour et selon la météo, quelque peu chaotique en ce jour.

Le trajet est long, certes, mais ça me donne le temps de songer à cette future rencontre qui nous attend là bas, au bord de l'eau.

Je n'ai pas besoin d'être guérie, c'est fait depuis longtemps ! Je souhaite juste m'apaiser, me recentrer.



Route Erdenet - Lac Khövsgöl


Nous arrivons en fin d'après-midi chez l'éminente chamane Enkhtuya, celle-là même qui a formé Corine Soubrun en 2001. Zaya avait bien gardé le secret ! Nous allons donc passer deux nuits glaciales mais salvatrices au pays des esprits, en pleine région Tsaatan...je vais tout vous expliquer... Nous sommes reçus dans son chalet surchauffé où le thé au lait de bienvenue nous attend.

D'emblée, la femme plante son regard dans le mien, me serre doucement la main puis me dévisage de haut en bas, sans dire un mot. Je suis tout de même dans mes petits souliers !

Constatant qu'elle fume sous son toit, je lui offre une cigarette qu'elle apprécie beaucoup.

- " Elle est douce", dit-elle en me souriant.

Je me rassois sur le canapé et à mon tour, je l'observe. La femme est coquette. Nous portons les même baskets roses et nos bagues se ressemblent étrangement. Elle l'a aussi remarqué.


Soudain, je suis prise de maux de ventre insupportables (dont je vais trouver la signification le lendemain), alors je quitte la pièce en m'excusant et je pars faire quelques pas en extérieur.

Au retour, Enkhtuya me questionne sur des banalités puis je me lance à mon tour. Je m'intéresse à sa condition de chamane.

Elle nous apprend qu'elle pratique depuis l'âge de 13 ans et que c'est elle qui a choisi son instructeur. Les chamans s'exercent chaque jour afin de garder leurs pouvoirs puis vient le temps où, à leur tour, ils transmettent leur savoir à la génération montante. Mais ils ont bien failli disparaître !

Du temps du communisme, le chamanisme était interdit et bon nombre d'entre eux ont dû s'isolés dans les contrées les plus reculées et les plus inaccessibles de Mongolie pour sauver la pratique. Ce n'est qu'au début des années 90 qu'ils auront le droit d'exercer leur talent de nouveau au grand jour.

Enkhtuya est une des chamanes les plus connues du pays. C'est à ce titre que le Président vient de lui remettre la plus haute distinction de l'état ; c'était au cours du dernier Naadam.

Vers 19h, nous prenons enfin nos quartiers que nous partageons avec notre guide.


Puis nous sommes convoqués à la tombée de la nuit au chalet chamanique, une petite "yourte" de bois dont le décor est à la hauteur de ce que nous imaginions.

Les murs sont couverts de breloques, d'animaux fétiches empaillés et de costumes. Des livres et des objets sacrés traînent partout, une multitude de bouteilles de vodka s'entassent sur le plancher et les étagères. Des coupelles de lait et de friandises sont disséminées ça et là. Les paquets de cigarettes circulent de main en main tout comme les branches brûlées de genévrier (il faut de la fumée pour purifier l'atmosphère et attirer les esprits, beaucoup de fumée !).

Nous sommes en "round d'observation".


Les apprentis chamans enfilent leurs manteaux couverts de bouts de tissus (voeux des personnes venues demander de l'aide) assistés de leur binôme. Ceux-ci placent les masques sur le visage des élèves, puis leur donnent leurs tambours. Le silence dans la pièce est impressionnant. D'un coup, les percussions résonnent et les coups font entrer les corps en vibration. Corine Sombrun décrit le phénomène dans son livre et je le ressens très bien moi-même.

Les chamans entrent en transe, appellent leurs esprits, grognent, boivent, fument et parlent à leurs assistants. Enfin...ce sont surtout les esprits qui font passer le message. Ce sont les ancêtres des chamans qui interviennent, jamais un esprit inconnu qui pourrait arriver du "ciel noir", le côté obscure. En revanche, les ancêtres, eux, viennent du "ciel blanc" et apportent la guérison et les conseils.

En fin de séance, les hommes sont en sueur et leurs traits sont tirés, leurs yeux restent agares de longues minutes. Ils viennent de voyager et semblent épuisés.

Vient le moment des questions et les nôtres sont précises et nombreuses, pour le plus grand plaisir de Enkhtuya.

Pour ma part, tout ceci éveille simplement ma curiosité, rien de plus. Lionel, lui, semble troublé. Il a déjà assisté à des rites quasi identiques dans le désert saharien. Les costumes, les incantations au son des djembés, la fumée, les grigris et les offrandes sont autant de similitudes. En revanche, les esprits convoqués en Afrique saharienne sont loin d'être bienveillants et la transe appelle au mauvais sort. Il a vu les résultats sur deux de ses connaissances. Yahya est devenu fou du jour au lendemain et Fred, complètement désorientée, a quitté le Maroc sans jamais y revenir. Effrayant !

Pour lui, c'est acté : il ne participera demain à la séance qu'en tant que spectateur.


Zaya transmet donc ma demande le lendemain matin à la grande chamane.

Je veux tenter l'expérience. Après tout, je ne risque rien !



Lionel et moi démarrons notre journée à 7h30 par une longue marche le long des rives du lac, en compagnie des chevaux et des yacks qui gagnent leurs pâturages.

Lieu hautement touristique de par sa sacralité, Khövsgöl n'en n'est pas moins le paradis sur terre. Certes, le lac est gelé 9 mois de l'année et la météo reste fort capricieuse même en été. Néanmoins, aux beaux jours, cet immense réservoir aux eaux cristallines attire les Tsaatans et leurs rennes, derniers nomades sibériens logeant en tipis, tout comme une flopée de touristes venus de la capitale, surtout après le Naadam.

Aujourd'hui nous sommes vernis ! le lever de soleil est très prometteur. Nous allons avoir une magnifique journée.

Sur le chemin du retour, nous traversons quelques belles propriétés aux luxueux chalets, d'autres plus modestes puis nous découvrons au détour d'une anse une jolie lagune où des canards orange barbotent en toute quiétude. Notre guide nous ayant prévu une virée en bateau de l'autre côté du lac, au rocher sacré, il est temps de regagner le campement. En attendant notre cap'tain, nous en profitons pour farnienter en faisant bronzette sur la plage et regardons les yacks prendre leur bain...des touristes allemandes aussi. GRRR !

A 6°C, MOI JAMAIS !!!


Après notre sortie en bateau au rocher sacré, la journée s'écoule doucement à "siester" au bord de l'eau et à rigoler des scènes que nous voyons.

Inconsciemment, je me prépare pour ce soir.

Juste après le diner, nous assistons à un spectacle peu ordinaire. Deux jeunes gens entreprennent le débourrage de chevaux devant un parterre de spectateurs locaux très enthousiastes. C'est l'euphorie d'autant qu'il semble que les personnes présentes viennent de lancer les paris sur les deux cavaliers. Qui tiendra le plus longtemps sur ces carnes à quatre pattes ?


22h, on vient nous chercher à la yourte. La lune et les étoiles sont apparues. Il est tant de commencer !

Les invités, tous mongols, sont déjà installés en cercle dans le chalet. Enkhtuya est assise en face de la porte sur son tabouret. Ce soir, elle assiste mon chaman et préside à la séance. Le message a bien été transmis. Elle me regarde intensément, allume une cigarette et se met à chanter doucement. L'homme frappe son tambour et entre en transe une bonne dizaine de minutes après avoir commencé les incantations. Ce soir, il est très énergique, agité, beaucoup plus qu'hier. Je le sens batailler et l'entends converser frénétiquement avec son esprit. Je me crois toujours en observation, je suis sereine, lorsque soudain (croyez-le ou pas), je sens des larmes couler sur mes joues et de l'eau sortir abondamment de mes narines. Pourtant je n'éprouve aucun sentiment, ni de peine, ni de peur, ni de douleur. Rien !

Alors je baisse la tête et laisse mes cheveux cacher mon visage au reste de l'assemblée. Seule Enkhtuya a vu ce qui s'est passé. Elle demande vite à l'assistant d'allumer un brin de genévrier et d'en disperser la fumée autour de moi. Les borborygmes de mon chaman sont de plus en plus bruyants et il frappe de plus en plus fort....puis il s'effondre sur son tapis. Son assistant accoure et tend l'oreille.

Un message arrive. Je suis alors priée de m'agenouiller devant le tambour. On me lance du lait sur la tête, offrande à l'esprit qui anime mon chaman. Son assistant me caresse le dos pour apaiser mes pleures.

Un autre message ! L'assistant me fait assoir sous l'oiseau noir, sur un coussin entre le mur et le chaman, cachée des invités, à l'abri du tambour. Les paroles de l'intervenant semblent brutales et directives et là, je ne peux plus retenir mes sanglots. La tête sur les genoux, je sens une violence inouïe monter de mes entrailles (comme si quelque chose devait sortir) et enfler dans ma gorge. Je comprends alors la signification des maux de ventre de la veille. Dès les premiers instants de notre rencontre, la grande chamane avait déjà senti ce qui me rongeait. Puis, je m'écroule sur moi-même. Je me souviens d'une phrase qui traverse mon esprit à ce moment précis :

" A présent tu dois marcher seule sans jamais te retourner ! "


Le silence est revenu dans la pièce. Enkhtuya donne l'ordre à l'assistant de me lever, vite, puis de m'accompagner à ma chaise. Je suis vidée. On m'allume de suite une cigarette puis le reste du paquet est distribué à l'assemblée. Viennent ensuite les friandises, douceurs offertes aux esprits pour les calmer.

Le chaman se lève à son tour et retire son costume. Il est livide, en sueur et le regard perdu.

Enkhtuya ne me pose aucune question, préférant s'adresser à Lionel. J'avoue ne plus me souvenir de la teneur de leur conversation à ce moment. Cependant, alors que la nuit était claire et calme au moment où nous sommes rentrés dans la yourte, le vent se mit soudainement à souffler très fort dès la fin de séance, suivi d'une pluie abondante qui ne cessera que le matin de notre départ. Puis, une coupure de courant survient...nous terminons les conversations à la lumière de nos portables.


Ma nuit a été bonne. A mon réveil, je me sens apaisée, mais mon visage porte les stigmates de mon épreuve de la veille (ça ne s'invente pas).

Assise dehors à boire mon café, face tournée vers le soleil, je repense à cette phrase qui m'était venue en fin de cérémonie.

Que de questionnements...et une certitude :

Lucide sur les changements de ce monde, je le serai toujours. Mais mon travail consiste à présent à maitriser cette résonance excessive.

Enkhtuya l'avait vu dès mon arrivée dans sa cabane. En la quittant, elle me serre fort dans ses bras et me murmure quelques mots en mongol. Notre guide traduit :

Selon elle, Lionel et moi sommes un couple très chanceux. Les esprits nous ont guidés jusqu'à elle et nous avons compris le monde dans lequel nous vivons. Tel est le message qu'elle souhaitait nous faire passer.


Ceux qui me connaissent me savent plus cartésienne que mystique, alors non, je n ai pas encore "décroché".

Mes amis, prenez ce retour d'expérience comme il vous semblera le plus approprié.

Personne n'a la même histoire ni le même destin. Cependant, quelque soient les vôtres, ne laissez personne s'autoriser à ébranler votre intégrité, critiquer et juger vos sentiments, vos impressions...douter de votre 6ème sens.

Les "deuils" sont nécessaires, qu'ils soient ceux d'êtres chers (disparus ou encore en vie) ou ceux d'une vie passée (personnelle ou faits d'actualité qu'il va falloir intégrer à notre logiciel de survie). Arrive toujours le temps où il faut sortir de la "matrice" !


C'est autant de travail à faire sur soi pour trouver une place dans ce monde étrange.

Lionel et moi avons tous deux éprouvé cette perte de repères et nous sommes battus jusqu'à l'épuisement, cherchant coûte que coûte à avancer dans ce "brouillard" indescriptible aux relents nauséabonds.

Personnellement, je viens de réaliser que je ne ferais plus jamais "AVEC" ou "CONTRE" mais " SELON"...uniquement en fonction de ce qui sera bon pour moi. Rester maître du jeu, tel un joueur d'échecs !

Lac Khövsgöl



Nous sommes à la veille de quitter ce merveilleux pays qui m'a fait retrouver mon âme.

Mais avant de partir, nous envisageons ce week-end, si la météo le permet, de faire une ultime virée à l'Ouest d'Ulaan pour assister au Danshig Naadam ( la fête nationale religieuse). Non rassasiés de luttes et de courses équestres, nous en profiterons pour découvrir les chants et les danses mongols en "Live".


VIDÉO :

Danshig Naadam


Avant de reprendre l'avion qui va nous ramener en Chine, sur la route de la soie, nous souhaitons faire un premier petit bilan de nos 14 mois autour du monde et 12 pays et territoires visités, sans compter nos 4 mois au Sénégal (2021/2022).

-Les pays qui nous ont à jamais changés, dans l'ordre de préférence : Madagascar, Mongolie, Les Maldives et où nous retournerons.

-Les pays que nous avons particulièrement adoré : Chine, Égypte, Inde

Pour les autres, vous aurez compris qu'ils nous ont laissé sur notre faim.


Retrouvez en première page du blog tous nos articles en fonction de leur classement par continents puis par pays.

Je vous embrasse fort.

Prenez soin de vous autant que je vais prendre soin de moi, à présent !

Caro


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VIDÉO

Lac Khövsgöl



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