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Une vie qui continue dans le bon sens...

Pays du monde

Gnoukerie chez les Kiwis !

Dernière mise à jour : 18 mai 2024


NOUVELLE-ZÉLANDE

Île Nord


Qu'est-ce qu'une gnoukerie ?

J'avais, autrefois, un joli Jack Russel qui savait se faire comprendre à la perfection rien qu'en utilisant des vocalises différentes que j'avais appris à décrypter. Et il en avait une, entre autre, qui ressemblait fort à un"gnouk gnouk"miséreux pour me signifier qu'il s'ennuyait et qu'il était l'heure de la promenade et de la chasse au petit rat !

Les gnoukeries de Droppy sont donc apparues dans le vocabulaire familial, illustrant une frustration intense...ce dont Lionel et moi avons souffert dès le jour de notre arrivée dans l'île Nord de la Nouvelle-Zélande.


Ça commence par notre avion qui décolle de Christchurch avec 5h de retard, ce qui nous prive d'une demi-journée de beau temps.

Puis, nous prenons possession de notre nouveau véhicule de location, plus petit et beaucoup plus bas que le précédent...par conséquent, inadapté au Road-Trip qui nous attend. Ça démarre bien, mes cadets !!!



Pressés par le temps et surtout par la nuit qui tombe relativement tôt sous ces latitudes, nous fonçons vers notre logement sans prendre le temps de contempler les paysages de cette magnifique côte déchiquetée, un peu similaire aux rivages bretons.

C'est la petite-fille de nos propriétaires qui nous reçoit vers 20H30, adorable jeune fille d'une vingtaine d'années qui nous fait la visite de ce cottage kiwi très cosy. Puis, une heure plus tard, nous sommes rejoint par Romilly et son époux, un couple de babs septuagénaires, rigolo et hyper dynamique, eux aussi grands voyageurs en leur temps. La soirée passe comme un éclair ! Chacun raconte sa vie de nomades et ses expériences, un régal !!!


Le cauchemar débute dans la nuit et ne cessera que deux semaines plus tard.

Des pluies torrentielles s'abattent sur l'île, entrecoupées d'accalmies sporadiques au cours desquelles de grands vents et de gros nuages noirs viennent littéralement pourrir la carte postale !

Bon, ainsi va la vie...Nous attaquons notre périple par la piste de Port Jackson qui nous mène presque à destination. Mais nous devons rebrousser chemin à seulement 6 km de notre point de chute, le ruban de terre étant devenu totalement impraticable pour notre voiture de poupée.


Malgré ces débuts chaotiques, nous ne perdons pas notre bonne humeur et nos âmes d'explorateurs, loin s'en faut !

Sur la route qui nous mène vers Wellington, nous ne comptons plus les sites fermés au public ou les randos annulées pour cause de déluge tout comme le nombre incalculable de portions de route en travaux.

Il faut dire que le cyclone ayant touché cette partie du pays un an auparavant, a engendré de tels dégâts que le gouvernement ne sait visiblement plus où donner de la tête.

Bref, plus nous descendons vers le Sud de l'île, moins les paysages nous enchantent. Une désolation !


Première partie du Road Trip



Faute d'ensoleillement et de couleurs, nos photos sont de plus en plus rares mais nous faisons de belles rencontres et choisissons de découvrir l'insolite...pas mal non plus, finalement !

Cathedral Cove étant fermée et Hot Water Beach impraticable, nous descendons vers Gisborne via les gorges de Manawatu (les plus longues de l'île) sous une pluie battante.

La petite ville côtière s'étire le long de magnifiques plages de sable noir couvertes de troncs d'arbres blancs, sans doute arrachés aux flancs des montagnes environnantes lors des orages. Étrange décor aux forts contrastes que ce paysage de "fin du monde" !


Nous logeons à Ngatapa, en pleine montagne, à 16km de piste de la ville. Un véritable havre de paix !

Nous sommes accueillis par Gerry et Nevada, sa minuscule ( mais féroce ) Jack Russel experte en chasse au possum, vermine dévastatrice dont les kiwis ont bien du mal à contenir la population.

Gerry est un ancien professeur d'histoire banni de l'institution pour avoir refusé l'injection en 2021. Il a, comme bon nombre, perdu son travail mais pour lui qui arrivait à la retraite, ceci ne posait visiblement aucun problème.


La rencontre avec cet homme de savoir nous a littéralement transporté. Nous sommes restés en sa compagnie plus de deux heures à échanger sur des sujets sociétaux d'actualité mais aussi philosophiques, historiques et religieux ( Gerry est accessoirement prêtre protestant ). Force est de constater que nous avons tous trois la même vision du monde alors que l'occident se trouve aux antipodes. Nous devrions pourtant avoir des analyses différentes, mais la toile d'araignée s'est étendue jusqu'ici. Les plans et scénarios sont évidemment les mêmes dans tous les pays qui ont des accords avec ceux du Nord, à la virgule près, c'est flagrant !


Nous quittons notre nouvel ami à regret et prenons la route des cascades où nous faisons une halte pique-nique en profitant des premiers rayons de soleil et de la plénitude des lieux.

Pas un visiteur alentours ! Rien que nous et le gazouillis des eaux qui se déversent dans le bassin en contrebas.


Nous dormons à Hastings, petite bourgade viticole en bord de mer, avant de reprendre nos pérégrinations vers la capitale.

En cours de route, nous nous arrêtons dans un lieu-dit mythique au nom imprononçable, le plus long au monde. Nous sommes en pays maori, terre sacrée des ancêtres venus des îles du Pacifique voici quelques 1 000 années.


Patchwork des 10 premiers jours de Road Trip



Nous entrons dans la capitale juste avant que le ciel ne nous tombe sur la tête, encore !

Des trombes d'eau s'abattent peu de temps après notre arrivée, nous obligeant à changer nos plans de visites établis sur les 4 jours à venir. Comme quoi, nous aurions dû rester fidèles à nous-même et vivre au "petit bonheur la chance", comme d'hab !

Notre logement est idéalement situé. Juché sur les hauteurs Nord de la capitale, à 7 km du centre ville, nous sommes à moins d'un kilomètre de la gare la plus proche. Nous n'avons donc pas à nous soucier du stationnement, qui, il faut le dire, est rare et prohibitif ! Nous reprenons alors nos marches à pied que nous avons délaissé depuis plus d'un mois.


Il fait un froid de gueux dans cette ville du bout du monde ! Wellington se situe juste sur un couloir d'accélération des vents dont les dominants arrivent de l'Antarctique et qui s'engouffrent avec force entre les deux terres.

Le centre est quelconque, mais, encore une fois, nous y trouvons de quoi satisfaire notre curiosité au travers de rencontres, de visites plaisantes et de retrouvailles inespérées.

Eh oui ! J'avais autrefois un charmant couple de clients britanniques qui, un jour, m'annonce sa mutation à l'autre bout de la planète.

Cate et Lesly ont quitté l'Angleterre voici 15 ans déjà et continué leur carrière ici, au service des populations maories, lui en tant que psychologue et elle institutrice.


Nos déambulations nous mènent à Cuba Street, la fameuse rue piétonne où se pressent les touristes en quête de babioles-souvenirs made in China !

Mais notre attention se porte sur un personnage fascinant, mi clochard, mi artiste, arborant un costume dont l'extravagance est à la hauteur de sa personnalité.

Dingo (comme le surnomment ses enfants) est arrivé d'Australie voici une vingtaine d'années et n'est plus jamais reparti ! Il joue de l'harmonica et chante pour les badauds.

Il veut finir sa vie en apportant du bonheur et de la fantaisie à ceux qui prennent la peine de s'arrêter. Je m'assoie un long moment avec lui et l'écoute me raconter une tranche de sa vie...passionnante !

Une autre fois, alors que nous déjeunons au café du port, c'est le serveur qui nous prend en amitié. Il est iranien, émigré depuis une décennie. Nous lui parlons du Maroc et de notre vie là-bas et lui, des circonstances qui l'ont amené jusqu'ici. Magnifiques moments de partage !

Entre deux averses, nous réussissons à grimper pour admirer la vue du haut du Mont Victoria puis nous prenons le Cable Car jusqu'au sommet du jardin botanique.

Lorsque la météo daigne enfin nous laisser une demi-journée de répit, nous découvrons le quartier Victorien et ses bâtiments élégants.



Et la pluie se met à redoubler ! Ce jour là, nous entrons à l'assemblée nationale et assistons à une séance de questions au gouvernement.

Les attentes et les inquiétudes des kiwis sont identiques à celles des français : favoriser les échanges économiques avec le reste du monde tout en préservant leur souveraineté. En gros, il leur faut impérativement limiter les importations afin de préserver l'agriculture et l'industrie nationales...tiens donc !!!

L'état d'avancement des travaux routiers est aussi à l'ordre du jour...ça, on a vu en live, c'est une catastrophe !...et bien d'autres sujets existentiels traités ce même jour.



Notre dernière journée est consacrée au festival déjanté de Newtown qui n'est autre qu'un vaste bastringue organisé dans les quartiers de la vieille ville de Wellington. Les maisons d'époque sont de petits bijoux d'architecture préservés de l'assaut de la modernité ... Et, ce jour là, la folie s'est emparée de la population pour notre plus grand plaisir !

On y trouve des stands de spécialités culinaires du monde entier. Des scènes de spectacles se montent à tous les coins de rues où des musiciens de toutes générations viennent partager leur passion avec une foule en liesse, dansant sur des airs allant du reggae maori (si si !) au hard rock décomplexé. Les scènes de rue sont drôles et les défilés costumés au son de fanfares rendent l'atmosphère joyeuse. Nous avons eu beaucoup de chance car c'est à peu près la seule journée sèche de notre séjour et nous avons pu pleinement profiter de cette ambiance hyper cool à la hauteur de la réputation de cette capitale.

Nous en gardons finalement un excellent souvenir.



Voici déjà deux semaines que nous sommes sur l'île et nous entamons doucement notre remontée vers le Nord. Là-haut nous attendent les sites les plus connus et, par définition les plus touristiques, donc les plus fréquentés.



Deuxième partie du Road Trip





Le beau temps est revenu, enfin !!! ...et nos gnoukeries se font plus rares. Cependant, devenus accrocs "au Beau", il nous faut vite trouver de quoi nous satisfaire. C'est en traversant la route du désert de Rangipo, en direction de Taupo, que nous trouvons notre antidote à la morosité et la frustration que nous trimbalons depuis notre arrivée.

La vue sur ce long plateau désertique n'est perturbée que par deux énormes volcans capricieux dont les sommets se sont blanchis durant la nuit. Enfin un décor qui nous parle vraiment !

Le Ruapehu nous toise du haut de ses presque 2 900 mètres, se détachant sur un fond de ciel bleu presque sans nuages. La carte postale est parfaite, quelle chance ! Un peu plus loin, son petit frère nous rappelle étrangement le mont Fuji au Japon et avec qui nous avons joué à cache-cache durant une semaine avant qu'il ne se laisse immortaliser.



Au bout de cette longue route de plaine, Taupo, son lac et ses innombrables sources d'eau brûlante et sulfureuse nous tendent les bras.

Nous logeons chez Greg, un célibataire maniaque mais fort sympathique, propriétaire d'une maison gigantesque des années 60. Son logement est un des plus fonctionnels et des moins chers que nous ayons trouvé depuis notre arrivée. Il nous renseigne sur les visites les plus emblématiques du district et nous donne bon nombre de tuyaux afin d'éviter la foule de visiteurs qui se pressent encore en cette fin d'été. En quatre jours seulement, nous remplissons un programme assez dense sur un rayon de 80 km :

balade sur le lac, rêveries aux abords de Huka falls, trempettes dans les sources chaudes, rando magnifique à Waimangu Volcanic Valley où nous faisons nos plus belles photos tant les couleurs sont impressionnantes...Enfin nous voici devant ce qui fait battre notre cœur !


Taupo


Schéma volcanic valley


Patchwork sources chaudes et volcanic valley


Rotorua est notre prochaine étape et non des moindres ! Nous venons trouver ici ce que nous cherchons depuis notre débarquement en Nouvelle-Zélande.

Nous pénétrons en pure terre maorie !

Depuis leur arrivée, les premiers peuples venus des îles du Pacifique ont fait de l'archipel une terre sacrée. Une première tentative d'invasion par les hollandais au 17 ème siècle, menée par Abel Tasman (qui a donné son nom à la mer et à l'île de Tasmanie au large de l'Australie) fut repoussée dans un bain de sang. Les anglais ( par le débarquement du navigateur Cook) attendront la fin du 18ème siècle pour s'imposer et conquérir les îles du grand Sud. Cependant, les maoris et les anglais signeront un traité (dit de Waitangi) en 1 840, fondant officiellement la colonie britannique "tout en préservant les droits des populations autochtones", à l'exception du droit sur les terres (encore controversé à certains endroits, notamment touristiques).

Les maoris, qui ne représentent plus que 18% de la population de Nouvelle-Zélande, sont donc contraints de partager l'espace avec des conquérants de plus en plus gourmands, qui leur grignotent insidieusement de plus en plus de terres dans le but non feint d'y faire un "max de flouze" à leur détriment ! Toujours le même scénario ...


La majorité des sites touristiques naturels sont tout de même tenus par les maoris et c'est en discutant avec eux que nous en apprenons le plus, bien entendu !

Animistes depuis la nuit des temps, ils ont foi en mère nature.

Les sources et torrents, les montagnes et volcans, les arbres géants et tout être vivant sur terre comme dans l'eau sont vénérés. Avant de pénétrer sur ces lieux sacrés que le monde entier leur envie, nous sommes briefés : pas de cris, pas de déambulation anarchique, écouter et respecter le silence, s'imprégner de la force que prodigue les éléments, ne pas rire de leurs danses et chants guerriers ou de leurs tatouages.

Rien que du bon sens, en somme !

Rotorua


"Le seigneur des anneaux" et "le Hobbit", ça vous parle forcément !

Le cœur bouillonnant de l'île Nord, à quelques kilomètres de Rotorua, acceuille le site où furent tournées les scènes les plus emblématiques du film puis de la série.

Bienvenue à Hobbiton village, construit sur une ferme toujours en activité.

Nous y avons passé une matinée hors du temps, comme téléportés dans un monde imaginaire et miniature. On ne vous cache pas que le côté "parc d'attraction" pourrait en rebuter certains, mais honnêtement, tout est fabuleusement organisé !

Nous sommes dispatchés en tous petits groupes d'une quinzaine de personnes qui se suivent à 20 minutes d'écart de façon à permettre une visite sereine (sur fond de musique du film) et des prises de vue dégagées. Je retombe en enfance !

En fin de parcours nous sommes conviés à prendre un verre à la taverne du village où j'espère bien rencontrer Gandalf à qui je souhaiterais serrer la main. On l'a cherché partout, le bougre ! A défaut, nous tombons sur un groupe d'américains en goguette avec qui nous échangeons, puis immortalisons l'instant. Quelle belle matinée pleine de magie !



C'est au cours de notre halte à Dunedin (île Sud) que nous avons réservé nos places pour un événement que nous n'aurions manqué pour rien au monde : un match de rugby.

L'agenda du ballon oval ne nous ayant guère donné le choix, c'est à Hamilton que nous avons rendez-vous pour un après-midi et une soirée exceptionnels. Imaginant parfaitement l'ampleur de la fréquentation des stades au pays des All Blacks, nous optons pour un logement situé à 10 mn à pied, chez une hôtesse pour le moins excentrique !

Kay, pourtant âgée, n'a visiblement pas quitté l'enfance !...et elle kiffe aussi beaucoup mon chéri à qui elle fait les yeux doux et tapote la joue sans modération. Un personnage haut en couleurs et émouvant !

C'est dans cette maison d'hôte que nous faisons aussi la connaissance d'un kiwi adorable, émigré en Australie et qui nous donne des tuyaux pour la poursuite de notre visite au Nord...Nous n'allons pas le regretter !

Nos 5 nuits passées sur Hamilton nous permettent largement d'apprécier cette ville agréable aux nombreux parcs et jardins. Les "Hamilton Gardens" sont probablement les plus beaux de Nouvelle-Zélande, mettant en valeur les différents styles botaniques de la planète.





Pressés de gagner la pointe Nord et ses merveilles que notre kiwi australien nous a tant vanté, nous faisons l'impasse sur Auckland, ville sans intérêt, exception faite (peut-être) de sa Sky Tower, petite soeur de celles de Tokyo et autres mégapoles nippones que nous avons fréquenté.

Nous mettons le cap sur Mangapai et sommes de nouveau confrontés aux Road Works et leurs milliers de plots orange qui balisent les travaux sur des kilomètres. Nous sommes à une semaine de quitter le pays et nos dernières centaines de miles nous portent sur le système !



Plus nous montons, plus nos logements sont cosy, originaux et abordables, plus les paysages sont sauvages et les forêts humides denses.

A moins de s'enfoncer profondément dans ces dernières et d'y passer la nuit, il est impossible de croiser l'oiseau emblématique du pays. Nous faisons donc un arrêt dans le dernier refuge pour kiwi de l'île Nord.

Sujet nocturne extrêmement farouche, nous patientons environ 20mn devant son habitat reconstitué. Soudain, quelle chance ! Il arrive vers nous, tape même à la vitre comme pour nous dire : "Regardez, je suis là, rien que pour vous !".

Nous sommes émerveillés, émus et curieux aussi. Ce gros oiseau, qui vit en couple une trentaine d'années, n'a pas de queue (ne peut donc pas voler) et arbore un bec carrément démesuré par rapport à sa taille. Bref, nous goûtons au bonheur d'être devant un spécimen dont l'espèce est ultra protégée.



Nous avalons les kilomètres, doucement. Plus nous montons, plus les villages se font rares, comme dans le Sud. Nous traversons des réserves naturelles aux plages de sable blanc où nous nous arrêtons le temps d'un pique-nique ou d'une sieste.



Nous touchons enfin au but, l'extrême pointe et son cap mythique. Il n'existe plus qu'une route centrale qui sillonne à travers les vieux volcans et d'où partent quelques bifurcations vers les côtes. En plein centre, presque au milieu de nulle part, je fais stopper Lionel sur le bord de la route. Des panneaux viennent de m'interpeler sur lesquels s'affichent des messages qui ne trompent personne. Une voiture passe et me klaxonne de nombreuses fois. Le conducteur pousse levé, semble se réjouir qu'une étrangère immortalise cette communication sans équivoque.

En effet, ici, les langues se sont déliées, la vérité se placarde, les élus passent devant la justice et leurs biens sont confisqués. Les effets de l'extrémisme vaccinal de Jacinda Ardern, ancienne première ministre (aujourd'hui réfugiée en Angleterre), a fait des ravages depuis la fin 2020. Il est démontré par les chiffres que 15% de la population (au moins) ont subi de graves effets secondaires et bien pire encore...D'où les pancartes devant lesquelles je suis tombée.


Bien que l'Omerta règne toujours en Europe et que je sois consciente des risques encourus à enfin m'exprimer, je veux maintenant témoigner sur le sujet, chiffres à l'appui !

Ce pourcentage est identique à celui qui touche mon ancienne clientèle, de braves gens qui m'étaient très proches.

Depuis début 2021, sur un total d'environ 80 couples de propriétaires (ces 160 personnes ayant eu obligation d'injection pour venir sur le terrain), le nouveau gérant de l'établissement fait part de 23 décès en moins de trois ans et demi (soit à ce jour 15% de cette catégorie, dont 20 personnes dans la petite soixantaine). Je peux vous assurer que je n'ai jamais eu ce rendement là, même après des soirées picon-bière au bar, en plus de trente ans d'exploitation. Blague à part, c'est l'hécatombe !

De surcroît, le nouveau directeur ne compte plus les cancers turbos, les problèmes cardiaques et AVC dont les gens semblent se sortir tant bien que mal, bien amoindris.


Donc, si on applique un ratio toutes résultantes confondues, on perse les plafonds à 20%, englobant les décès, les effets graves, voire irréversibles. Ça représente 1 client sur 5 rien que sur un unique site. Je ne parle pas ici de nos familles, des personnes très jeunes et des amis proches touchés par des cancers très agressifs et autres saloperies du genre...rien que du professionnel !

Ces chiffres, que j'ai bien évidemment transmis, m'ont été confirmés par un anthropologue de mes connaissances dont l'association recoupe exactement le même résultat au niveau national par l'intermédiaire des médecins de ville.

Il va falloir se sortir les doigts des yeux et prendre en compte cet état de fait un jour ou l'autre, vite.

Pour les néo-zélandais, il n'y aura ni pardon, ni oubli. Vaxcinda restera poursuivie à vie !

Nous concernant, nous n'oublierons jamais ni ne pardonnerons d'avoir dû nous exiler pour éviter de faire partie des 20% de cette population martyre, jamais !



Nous abordons la partie la plus émotionnelle de notre périple. Côté Est, les criques aux eaux turquoise nous invitent à la contemplation et côté Ouest, c'est la Ninety Miles beach (qui ne fait en réalité que 88 km) qui nous émerveille. Cette plage infinie est classée comme voie publique sur laquelle on peut librement circuler. Consultez Google Map pour vous en convaincre !



Nous voici enfin au Cap Reinga, l'autre bout du monde !

Ici, nous nous trouvons à 1 458 km de Bluff, l'extrême Sud de la Nouvelle Zélande où nous étions encore quelques semaines plus tôt. Le paysage est à couper le souffle ! Nous rencontrons ici des gens qui "prennent leur temps"...alors que la plupart des visiteurs ne se donnent pas la peine de monter jusqu'au Cap. C'est pourtant la plus belle partie du trip Nord, indéniablement !

Des dunes géantes s'étendent à perte de vue, comme celle de Te Paki que Lionel grimpe comme un cabri. Le monde est tellement plus beau vu d'en haut !!!



Au retour, nous suivons les conseils de notre ami le kiwi australien croisé à Hamilton. Au lieu de contourner une immense mangrove qui nous aurait obligé à parcourir le double de bornes, nous nous offrons la traversée en ferry entre KohuKohu et Opononi, deux charmants villages Western encore dans leur jus.

Ici aussi, les dunes immenses viennent mourrir dans l'océan où les couchers de soleil offrent des couleurs surréalistes.



Voilà chers amis ! Plus que quelques miles et nous reprendrons l'avion pour une nouvelle destination. Sur la route qui nous mène à Auckland, nous nous arrêtons une dernière fois contempler les géants d'une forêt de kauris, arbres endémiques aux multiples vertus et uniques au monde dont l'apparition sur terre daterait du jurassique.



La boucle est bouclée. Ici s'arrête notre superbe voyage dans le grand Sud géographique, huit semaines de baroud presque non-stop au cours desquelles nous avons subi toutes les météos, rencontré des êtres merveilleux avec qui nous avons tant partagé et vécu de belles aventures.

L'île Sud de ce pays reste, à notre sens, beaucoup plus spectaculaire de par sa diversité de paysages, ses parcs nationaux grandioses, la couleur des lacs et rivières, de l'océan aussi. Il va sans dire que le Nord est différent, plus classique et surtout bien plus fréquenté.

Comme mentionné dans notre premier article, la solution AirBnB et location de voiture restent définitivement à privilégier, d'autant que le gouvernement vient d'adopter récemment une nouvelle loi sur les vans de location. En définitive, seuls les camping-cars (au tarif prohibitif) seront acceptés sur les aires aux bords des routes. Pour les autres, les campings leur tendent les bras...au prix d'une confortable nuit chez l'habitant. A méditer !

-Location de voiture : 35 euros en moyenne par jour, assurance "full cover"comprise

-logement : 50 euros par jour

-carburant : 25 par jour

-nourriture : 40 euros pour 2 incluant 3 repas par jour en moyenne, hors restau.

Total de 150 euros par jour environ sans faire d'écart, bateau de Milford Sounds compris

Soit pas moins de 4 500 euros par mois pour un couple, hors billet d'avion.

Une destination exorbitante, le voyage d'une vie !


Voici la dernière vue sur Auckland et son centre névralgique. Demain nous nous envolerons vers d'autres horizons.



Depuis, nous avons pris la direction de la Polynésie française d'où je vous écris. Pardonnez mon retard à l'édition de cet article mais j'avais besoin de prendre du recul sur les derniers décès qu'on nous annonce encore et les copains qui luttent à l'hôpital au moment où j'écris ces mots. J'avais besoin de peser le pour et le contre concernant mes révélations. Finalement, pour eux tous, il fallait que je le fasse. Aujourd'hui, je ne dis pas que cela changera la face du monde. Je peux juste dire que ça me soulage de partager ce que je vis et ce que je sais.

Nous avions aussi besoin de nous poser, de nous "dégnouker"et de nous refaire la cerise avant de poursuivre nos aventures. Nous vous expliquerons nos nouvelles trouvailles...

Lionel et moi vous embrassons et pensons bien fort à vous. Prenez grand, grand soin de vous !

Les Carolios du Pacifique

  

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VIDÉO :

Nouvelle-Zélande (partie 2)


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