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Pays du monde

Photo du rédacteurCaroline Raffin

La balade des gens heureux !

Dernière mise à jour : 28 mars 2023


MADAGASCAR



Le deuxième circuit de notre long, très long voyage, passe par Ranomafana qui abrite une forêt australe spectaculaire et rare. En chemin, nous sommes passés de la brousse aride aux hauts plateaux battus par les vents brûlants, puis à la luxuriance de cette vallée paradisiaque fourmillant de lémuriens qui déambulent au milieu des fougères arborescentes et des bambous gigantesques.

Les torrents d’eau claire circulent entre les reliefs escarpés, baignant d’humidité cette nature si généreuse. Outre les habituelles « bébêtes » endémiques, nous avons aussi découvert les « girafes » qui font leurs « nids » dans les arbres. Non, non, nous ne fumons pas la moquette ahahah ! Ces petites bêtes de la taille d’une coccinelle trouvent leur nom dans la longueur démesurée de leur cou. Trop drôle ! Nous sommes hébergés dans une congrégation religieuse au cœur du village, en bordure de rivière. Un véritable havre de paix !



Toujours en route pour le Sud, Marcel nous fait faire un détour de 26 km sur une piste difficile pour rallier Antoetra, village montagnard classé par l’UNESCO et dont les maisons en bois sculpté sont d’une rare beauté. Leur particularité est d’être construites de poutres et de planches emboitées les unes aux autres (ni clous, ni vis) et de résister aux ouragans. Ce jour-là, nous avons la chance de participer à une fête religieuse et assistons, incrédules, aux danses folkloriques copieusement arrosées d’alcool local.



Vidéo circoncision :




Poursuivant nos aventures, nous faisons une halte à Ambalavao, village aux milles couleurs, gai et fourmillant. Son marché nous rappelle nos souks marocains. Après avoir fait nos petites emplettes du soir au milieu des locaux surpris de voir ces 2 vazas se mélanger à eux, nous nous arrêtons au snack du bled pour y siroter une bonne binouze. Nous voyant nous diriger vers l’estaminet, un gendarme censé être en faction en sort bien vite. On vient de le griller, le bougre, mais nous en déduisons que si le pandore est venu s’y abreuver, c’est que la taverne est bonne !



Nous reprenons la route à l’aube, direction Isalo (Ranohira signifiant « les eaux qui chantent »).

Nous découvrons un des plus beaux parcs de Mada. En pleine montagne, nous choisissons le circuit du canyon avec ses piscines naturelles et ses cascades. Nous évoluons durant 4 heures au milieu d’un décor somptueux et superbement aménagé, domaine réservé d’une faune grouillante.

Au détour d’un éboulis, toute une famille de makis nous attend, placide. Quatorze individus sont blottis là, à moins d’un mètre de nous. Ils attendent notre passage avant de continuer leur descente vers l’entrée des camps où la nourriture semble plus abondante.

Ce spectacle rare, Oméga, notre guide, semble l’attribuer à nos bonnes ondes. Selon lui, seuls « les gens heureux » et dégageant de bonnes énergies en sont gratifiés. Son regard se charge de respect vis-à-vis de nous. Le bonheur est là !

Le soir même, Marcel nous réserve une surprise, de celles qui nous font vibrer à coup sûr : un coucher de soleil sur la plaine, juste à la sortie du village.

Encore une fois, dès l’astre passé derrière la ligne d’horizon, les spectateurs se ruent dans leurs voitures et partent. Nous non ! Le plus beau reste à venir…toujours !







Pour la dernière étape avant Tuléar, nous traversons la région la plus pauvre de l’île mais étonnamment une des plus riches aussi. La sécheresse y fait rage alors que les sols regorgent de pierres précieuses. Les routes défoncées sont remblayées par des enfants et des vieux qui, au passage des véhicules, demandent à être dédommagés de ce travail de bagnards en bouteilles d’eau. Leurs sourires et leurs yeux qui s’illuminent en disent long sur cet or bleu qui leur est offert alors que sous leurs pieds sont enfouis des tonnes de saphirs et d’émeraudes dont les chinois et les pakistanais se sont appropriés le business. Le monde est devenu complètement fou !


Après une nuit de repos à Tuléar, nous quittons bien vite cette ville sans intérêt (sauf à mettre le pied sur le tropique du capricorne) pour un court séjour à Anakao, petit paradis au sud, à 1h30 de bateau. Nous avons jeté notre dévolu sur un joli éco-lodge en pleine nature, face à l’île de Nosy Vé.

Le mode de vie qui nous est offert correspond en tout point à celui que nous envisageons, si toutefois un jour nous devions nous poser. La cabane est spacieuse et confortable (un bon lit, quelques étagères, un bureau, de jolis rideaux brodés diffusant une lumière tamisée et romantique et des chaises longues installées sur une grande terrasse surplombant la mer). La salle d’eau, elle, est en dur et pourvu de toilettes, d’un bac à douche et de seaux que nous remplissons avec l’eau chaude produite dans un four solaire. Ne manque plus qu’une kitchenette que Lionel imagine déjà.

Nous profitons de cette première matinée pour faire la connaissance de Mr Henri, propriétaire d’un petit voilier et avec qui nous négocions notre sortie pique-nique du lendemain en direction du banc de sable de Nosy Vé et de son lagon, là, juste en face, à 1h de voile. Nous passons la journée seuls, comme d’habitude, en Robinsons des tropiques !




Photos de Île de Nosy Vé





Marcel nous attend le lendemain à l’embarcadère de Tuléar pour nous mener à Mainguily, situé à une vingtaine de kilomètres au Nord. Nous tenions à faire une balade en zébus à travers la forêt de baobabs et assister à la fin du jour à l’issu de la visite du parc botanique.

Ainsi se termine notre séjour au Sud, jalonné de contemplations, de petits et de grands bonheurs…toujours simples et très colorés.

Nous sommes des gens heureux !










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