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Une vie qui continue dans le bon sens...

Pays du monde

Aux portes du désert du Thar

Dernière mise à jour : 2 avr. 2023


INDE

Rajasthan



Jaisalmer

Très tôt le matin, nous embarquons à bord du train pour Jaisalmer, la cité d'or située à 150 km de la frontière pakistanaise, sur l'ancienne route de la soie. Contrée maintes fois vantée par nos différentes rencontres, notre excitation est à son comble. Lionel a tant besoin d'une reconnexion aux grands espaces.



Nous sommes logés au cœur de la cité médiévale que nous devons traverser à pied, chargés de nos lourds bagages, pour rejoindre notre logement.

La ville est splendide !

Les étroites ruelles sont surplombées de façades de stuc finement ciselées et de balcons romantiques. Chaque bâtiment abrite une multitude d'échoppes colorées tenues par de curieux artisans que notre provenance intrigue.

Après avoir pris possession de notre chambre et nous être organisés, nous partons bien vite à la découverte de la ville fortifiée. Une merveille !

Le soleil commence à passer à l'Ouest et les remparts se colorent d'or sous les derniers rayons. Puis le ciel nous offre son traditionnel festival de couleurs, mettant ainsi le feu aux fortifications desquelles nous ne pouvons détacher notre regard. Nous sommes conquis.




Le lendemain, nous partons pour un road-trip dans le "désert". Mon homme piaffe d'impatience ! Cependant, rien ne semble vouloir se mettre comme prévu. Nous devons acheter notre déjeuner au "drive" du coin, payer nous même le plein de carburant puis notre chauffeur s'engage sur une route bordée d'éoliennes à perte de vue. Des milliers de "moulins à vent " et de lignes à haute tension défigurent le paysage sur des dizaines de kilomètres. Pire, d'innombrables bivouacs alignés comme à la parade, façon camps militaires, jalonnent le trajet censé nous mener au désert. Nous sommes saisis de stupeur ....mais sans doute avions nous mis la barre trop haute en prenant pour référence le Sahara et ses milliers d'hectares de reg et de dunes vierges.

Ici c'est la savane, le bush, la brousse (comme vous voulez) mais certainement pas le désert. Tout est organisé en adéquation avec le tourisme de masse, façon industrielle : les hébergements, les visites, les balades à dos de dromadaires qui peuvent rassembler jusqu'à 5 000 personnes sur le même site le soir au soleil couchant. Hallucinant !

Cependant nous comprenons. La classe moyenne indienne qui a considérablement augmenté ces dernières années, voyageant énormément et, au regard de la surpopulation, il semble logique d'adapter l'offre à la demande. En gros:"plus t'as de poules, plus t'as d'œufs!"

Pour nous qui voyageons en Robinsons depuis deux ans et demi, la chute est vertigineuse. Cependant, il nous en faut bien plus pour nous déstabiliser !


De retour intra-muros, nous nous concentrons sur l'architecture et l'artisanat. Les Havelî nous subjuguent. Ces dentelles de stucs, anciennes demeures de hauts dignitaires et de riches marchands sont disséminées un peu partout dans les petites rues de l'ancienne et de la nouvelle cité.



Nous sommes régulièrement hélés et invités à partager le chai avec les commerçants.

Les conversations sont charmantes et, comme d'habitude, pleines d'enseignements. On nous présente alors Marcos, un péruvien naturalisé français, lui aussi en vadrouille entre l'Asie et le Moyen-Orient. Sans surprise, il fuit la France et sa dictature qui ne dit pas son nom...Tiens donc !?!?


Ce jeune retraité était autrefois guide en Amazonie et ses récits nous fascinent littéralement. C'est donc acté ! Au Pérou nous irons...un jour ! (PS: j'ai effectivement remis le nez dans la binouze avec mon nouvel ami hihihihi !)


Nous ne nous quittons plus du séjour tant nos échanges sont profonds. Les expériences et la vie de chacun passionnent les autres. Nous partageons nos tuyaux et philosophons sur ce monde qui change de paradigme. Certes, nos points de vue parfois divergent mais c'est cette différence et la curiosité qui l'accompagne qui nous font grandir et avancer.

"Seule la singularité permet d'apporter une pierre à l'édifice sociétal, de changer le monde."


Nous terminons notre séjour par une longue balade autour du lac de Gadisar bordant un magnifique temple que la pièce d'eau sublime.



C'est aussi une visite surprise en pleine campagne, au "village fantôme"de Kuldhara, abandonné en pleine nuit, vidé de ses habitants en quelques heures. Ne restent que les ruines et leur mystère.

Cependant, la petite histoire semble raconter la colère du Maharaja qui aurait menacé la population de représailles si elle ne remboursait pas sa dette rapidement. Tout est possible !



Puis Subhan, notre chauffeur, nous emmène à sa ferme où il cultive des hectares de Jeera ( le cumin).

Enfin le calme et une vue imprenable !


Ce soir là, nous sommes seuls au monde, assis sur la roche rouge qui entoure sa maisonnette de pierre au toit couvert de brindilles. Nos regards se perdent dans les champs fraîchement retournés et la vallée verdoyante. Ici, pas de moulins à vent, pas de camps de toiles, juste la nature, les étoiles qui commencent à poindre et les paons sauvages qui regagnent leurs nichoirs au soleil couchant.


RECONNEXION, enfin !



VIDÉO :

Jaisalmer et le désert du Thar


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