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Une vie qui continue dans le bon sens...

Pays du monde

Le hasard n’existe pas !

Dernière mise à jour : 2 avr. 2023


MADAGASCAR


Marcel passe nous chercher à l’aéroport de Tana le jour de notre arrivée et…quelle magnifique rencontre !

Ce jeune homme à l’abord courtois nous prend en charge jusqu’à notre maison d’hôte en plein centre de la ville. Ainsi, nous avons tout le temps de papoter, lui poser des questions sur le type de déplacement à choisir sur l’île, les plus beaux sites (selon lui) à visiter sachant que nous disposons de deux mois pour faire le tour de ce paradis terrestre.

C’est dans un français parfait et châtier qu’il nous prodigue les précieux renseignements puis, la confiance établie, Lionel jette son dévolu sur lui afin qu’il soit notre chauffeur tout au long de notre séjour.

En une semaine, les hommes établissent un road trip du Sud au Nord sur 42 jours avec pour plaque tournante, la belle ville de Tana.


Road trip conçu sur mesure


Antananarivo

Nous prenons donc la route du Sud ce 24 août 2022 par la mythique RN7 et joignons Antsirabé le soir même.

Malgré l’heure tardive, nous tombons sous le charme de cette ville thermale aérée, la troisième du pays et dont les infrastructures ont été relativement bien entretenues.



Nous reprenons la route très tôt le matin en direction de Miandrivazo, ville étape au bord du fleuve Tsiribihina, avant de rallier Morondava sur la côte Ouest.

Nous traversons des paysages époustouflants, d’une rare diversité. D’une vallée à l’autre, d’un plateau à un autre, nous changeons constamment de décor et de climat. Tantôt nous longeons les rizières où s’affairent les paysans en préparation de la prochaine plantation (3 récoltes par an), tantôt nous nous enfonçons dans des vallées arides et encaissées, d’autres verdoyantes à la végétation luxuriante, presque tropicale.



C’est la période des exhumations aussi et nous nous arrêtons dans les villages pour assister aux cérémonies que la musique entrainante accompagne. Nous faisons halte aux tables des gargotes qui jalonnent le parcours et prenons le déjeuner sur le pouce, découvrant les spécialités locales de chaque région (koba, beignets de cresson, sambos aux légumes, mafos, plats en sauce etc). Nous sommes les seuls touristes daignant se restaurer à leurs comptoirs.

L’accueil est remarquable !


Vidéo Exhumation

Arrivés à destination, nous découvrons ce petit port de pêche au bord du canal du Mozambique. Dans cette ville animée et conviviale nous choisissons un bungalow en bois en bord de plage, « le bougainvillier ».



Encore une fois, nous sommes les seuls « vazas » de l’établissement où nous sommes reçus comme des princes.

Un dernier point avec Marcel sur la journée du lendemain, et nous partons pour assister au coucher de soleil « à l’allée des Baobabs ». Un rêve de plus se réalise !

Le site est tout bonnement grandiose et la force que semble dégager ces géants de plus de 30 m, alignés de part et d’autre de la piste, nous prodigue une énergie phénoménale.

Nous laissons les derniers badauds s’extasier devant la disparition de l’astre de feu, puis nous remontons l’allée jusqu’à l’autre extrémité, seuls face à la nature.

Le soleil a disparu, nous attendons le miracle, patiemment. Soudain, le ciel se pare de rouge flamboyant, d’orange, de jaune puis de violet et de rose. Les premières étoiles apparaissent au firmament. Je pleure de bonheur tant les émotions me submergent. Marcel est en retrait et nous observe. De son aveu sur le chemin du retour, il n’avait jamais vu les baobabs sous cet angle. Jamais il n’avait attendu assez longtemps pour assister à ce festival coloré plein de poésie. Il découvre aussi que ces colosses ne sont pas des arbres, mais des herbacées, étrangeté du monde végétal.




Le lendemain, debout aux aurores, Mr Lolo passe nous chercher à bord de son puissant 4X4. L’aventure commence ! Deux cent cinquante kilomètres de piste et deux bacs nous attendent avant de rejoindre le « Tsingy de Bemaraha ».

Deux ou trois coups de fil à d’autres guides qui se joignent à nous et Mr Lolo passe la première. Il est 7h.

Nous repassons par l’allée des Baobabs et nous nous engageons sur cette piste interminable à travers brousse, qui s’enfonce plus au Nord. Comme dans le Sahara, ce sont moins les kilomètres qu’il faut prendre en compte, que le temps pour parcourir les distances. La piste est défoncée, les 4X4 souffrent et, outre les fréquentes pannes, les attaques de bandits sont régulières…d’où le voyage en convoi.

L’expérience est incroyable ! Le temps passe vite, malgré tout. Nos regards se posent partout. Nous traversons des forêts de baobabs et de flamboyants, nous découvrons les précieux palissandres. Nous longeons des villages isolés aux maisonnettes en bois et aux murs tressés de feuilles de palmes. Les enfants courent après nous en criant « vaza, vaza, bonbons ! ». Mais nous n’avons pas le temps de nous arrêter, le bac nous attendant pour la dernière rotation du soir.





Vidéo piste jusqu'au Tsingy de Bemaraha

CLIQUEZ SUR L'IMAGE


Enfin arrivés à l’auberge Sifaka, dernier village avant le Tsingy, nous prenons possession de notre petite cabane/chambre en bois située dans la cour en terre rouge de l’établissement.

Enfin posé après 10h de route, douche prise, nous rejoignons la gargote pour dîner. Ce soir-là, il y a foule à l’intérieur et deux gardes du corps en gilets pare-balles, armés jusqu’aux dents nous convient aimablement à prendre place en terrasse. L’honorable Docteur Paubert, ministre de la pêche et de l’économie bleue, est ici en déplacement dans la région…un événement !

Surpris de voir deux vazas dans cet établissement modeste, un des membres de la délégation se lève et vient discuter à notre table. Il souhaite connaître notre ressenti sur ce beau pays. Que dire ? Le groupe semble déjà bien cerner ce qui gangrène l’île et force est de constater que la tâche apparait colossale pour stopper le pillage organisé de Mada.


Sur place vers 9h le lendemain matin, à l’entrée du parc, notre guide sort des harnais de son sac. Surprise, j’interroge :

-« Ne me dites pas qu’on va devoir escalader !?! »

Récemment victime d’un lumbago, je ne me vois pas devoir crapahuter pour « aller voir là-haut si j’y suis ! », surtout à 54 balais…

- « non, non, me répond Lionel, c’est juste par mesure de sécurité. »

Gros menteur ! Ils m’ont tous bien eue. Outre la première demi-heure au cours de laquelle nous avons parcouru la forêt en marche douce sous les regards curieux des « lémuriens danseurs », je me suis tapée 3h de grimpette à flanc de falaise et à ramper dans les grottes pour finalement découvrir une nature stupéfiante, incontestablement le plus beau site de Madagascar.



VIDÉO :

Pont suspendu


VIDÉO :

Lémuriens



Honnêtement, je suis très fière de mon exploit ! (« Tsingy » en malagasy signifiant « la pointe des pieds »)


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